Bleu Tomate était à Martigues à la Ceta’science, organisée par Miraceti samedi 30 septembre. Un événement pour découvrir les cétacés et ceux qui les protègent. Rencontre avec Olivier Bretton, qui travaille au Parc marin de la Côte Bleue.
11 ans déjà qu’il plonge, compte les poissons, inspecte la flore ou répare les balises des réserves du Parc marin de la Côte Bleue. Plus qu’un métier, une passion, et des convictions. A l’actif de ce plongeur scaphandrier, 260 plongées par an ! La première préoccupation d’Olivier Bretton a été de veiller sur l’herbier de Posidonie, le plus vaste du département.
Merci la posidonie
Garde-manger, lieu de cachette et de reproduction, l’herbier de posidonie contrecarre l’érosion marine et produit beaucoup d’oxygène. « Son importance est capitale », souligne Olivier, qui se réjouit que les menaces – particulièrement le mouillage- soient aujourd’hui écartées.
Autre trésor que le plongeur protège jalousement, la forêt de gorgones géantes, en face de Carry-le-Rouet. « Nous sommes vigilants quant à cette forêt séculaire, car elle constitue un habitat à part entière » explique-t-il.
Vive la réserve
Chaque semaine, aux côtés des membres de Miraceti, de l’Ifremer ou d’autres partenaires, Olivier Bretton plonge pour des comptages de poissons, et les résultats les enchantent.
Dans les réserves, les poissons sont de plus nombreux et de plus en plus gros. Autre bonne nouvelle, les réserves exportent des poissons au-delà de leur territoire. De quoi réjouir aussi les pêcheurs professionnels, à l’origine de la création du Parc il y a 38 ans, et toujours vigilants partenaires.
Protéger et sensibiliser
Au Parc marin de la Côte Bleue, Olivier Bretton est chargé de la gestion des opérations et de la surveillance. Six autres salariés travaillent pour le Parc, avec 3 renforts l’été. Au programme, l’accueil et l’information des visiteurs, et des actions suivies et régulières de sensibilisation auprès des scolaires.
Tout savoir sur le Parc marin Côte Bleue
Situé entre Marseille et le golfe de Fos sur Mer, le Parc compte 2000 ha, et les deux réserves de Carry et Martigues respectivement 80 et 200 ha. Pour mieux le connaître, lire ici l’article de Bleu Tomate. Et pour écouter l’intervention de Frédéric Bachet, ex-directeur du PMCB sur le plateau de Bleu Tomate à l’occasion de Ceta’science, c’est par là !
Aujourd’hui les anges gardiens du Parc font face à de nouveaux dangers. Ils surveillent de près de nouvelles espèces invasives, telle que l’algue Ostreopsis Ovata ou Rugolopteryx. Comme les virus, la flore ne connaît désormais plus de frontières et voyage sur toutes les mers du globe !