Bleu Tomate était à Martigues à la Ceta’science, organisée par Miraceti samedi 2 octobre. Un événement pour découvrir les cétacés et ceux qui les protègent. Rencontre aujourd’hui avec Louis de Vries, chargé du programme « Collisions » au sein de l’association.
Tout petit déjà, il a ressenti de l’intérêt pour les cétacés. Mais c’est en stage de Master 1 et 2 et en service civique qu’il a vraiment plongé ! Aujourd’hui, il porte au sein de Miraceti, le projet REPCET (Réseau de REport des Positions de grands Cétacés entre navires commerciaux). Un outil pour prévenir les collisions.
.« C’est un peu le Waze des bateaux, explique le jeune chargé de mission. Ce sont principalement les tankers de marine marchande qui sont équipés. En Méditerranée, il y a beaucoup de bateaux. On dirait que les rorquals s’y habituent. On estime entre 8 et 40 le nombre d’entre eux qui meurent dans des collisions chaque année ».
REPCET, un outil de repérage
Le système permet le repérage des cétacés en temps réel, et la diffusion de leur position aux autres navires qui peuvent ainsi prendre des mesures d’évitement. « Les bateaux français sont équipés, c’est règlementaire, poursuit Louis. Pour plus d’efficacité, nous formons gratuitement les équipages à reconnaître les différents cétacés. Bilan ? En 10 ans, 8 000 signalements ont été diffusés ».
Pourquoi alors ne pas généraliser le système sur tous les bateaux ? Pas si simple, pourtant. Ecoutez ici la réponse de Louis de Vries, sur le plateau de Bleu Tomate, à l’occasion de Ceta’science.
Cétacés en danger
Des dizaines de milliers de cétacés peuplent la Méditerranée. Des cachalots et rorquals communs pour les plus gros, aux delphinidés, dauphins à bec et globicéphales… On en compte de quelques centaines à quelques milliers, selon les espèces.
Mais deux sont classées « en danger » sur la liste de l’UICN, le cachalot et le dauphin commun. Et trois sont classées « vulnérables », le grand dauphin, le dauphin blanc bleu et le rorqual commun.
Connaître et protéger
D’où la nécessité de mieux observer les cétacés pour mieux les protéger. Au titre des dangers qui les menacent, outre les collisions, le dérangement, la pollution mais aussi l’acidification de l’eau avec le réchauffement et enfin le bruit.
MIRACETI, kesako ?
Au fait, MIRACETI, que signifie ce nom difficile à retenir ? Finalement c’est assez simple. Mira fait référence au « merveilleux » en latin et au « regarde ! » espagnol, assez indiqué pour celles et ceux qui scrutent mers et océans à la recherche des cétacés. Mais c’est aussi le nom de l’une des étoiles les plus brillantes de la Constallation de la Baleine ! Ceti pour cétacés, bien sûr…
Pour tout connaître de l’association, écoutez ici les explications d’Andréa Antich Gabriel. Par ici l’ITW d’Hélène Labach, directrice de Miraceti. Et là les propos de Jean-Michel Bompar. Et puis allez à la rencontre de Céline Tardy, jeune scientifique qui parle de son quotidien à Miraceti.