Cette association de socio-professionnels travaillant dans le Parc national fête ses dix ans cette année. Une décade vouée à dévoiler aux habitants de la région la diversité naturelle et humaine des hautes vallées, à travers des animations et, depuis 2016, des week-ends écotouristiques.
Un week-end « brame du cerf » dans le Haut-Verdon, avec un guide du parc. Un autre thématisé « nuits étoilées », pour admirer le ciel haut-provençal. Deux jours dans les gorges du Daluis, à la découverte de ses curiosités géologiques… Depuis six ans, l’association Mercantour Ecotourisme propose ces mini-séjours en septembre afin de dévoiler les pans cachés du territoire, sa biodiversité, son architecture singulière, ses produits locaux…
Week-ends dans la Tinée/Vésubie, le Haut-Verdon
« Cette année encore, nous proposerons des week-ends dans la Tinée/Vésubie, le Haut-Verdon, le Haut-Var/Cians… Il y aura des randonnées à thème, des visites de villages, des conférences. L’inscription est gratuite. Les participants profitent d’un pique-nique gourmand et les hébergeurs partenaires consentent jusqu’à 20% de réduction sur les nuitées », explique Christiane Ray-Anezin, présidente de Mercantour Ecotourisme et accompagnatrice en moyenne montagne dans le Val d’Allos (04).
Une centaine de membres
Créée en 2012 autour du Parc national du Mercantour pour pouvoir adhérer à la Charte Européenne du Tourisme Durable, l’association réunit aujourd’hui une centaine de socio-professionnels du territoire. On y trouve des hébergeurs (chambres d’hôtes, refuges de montagnes, campings…), des restaurateurs, des artisans, des producteurs… Et aussi l’arboretum de Roure, la maison-musée du Haut-Verdon, des agences de voyages réceptives « durables » (Argos Rando, Rando Passion, Orgaya…).
Grille de diagnostic écotouristique
« Pour devenir membre, il faut, excepté pour les agences de voyages, être implanté dans la première zone d’adhésion du parc. Mais aussi faire valider une grille de diagnostic écotouristique. Un hébergeur doit par exemple être engagé dans les économies d’eau ou d’énergie. Un restaurateur a l’obligation de proposer des produits locaux. Les accompagnateurs en montagne, eux, doivent connaître la biodiversité de leur territoire mais également savoir parler du parc, des autres territoires et limiter le nombre de participants dans leurs groupes », détaille la présidente.
Six vallées du parc national du Mercantour
La centaine de membres représente les six vallées du parc national du Mercantour : Vésubie, Roya, Tinée, Haut Var/Cians dans les Alpes-Maritimes ; Haut-Verdon et Ubaye dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ils se retrouvent régulièrement dans une vallée ou une autre pour échanger sur leurs pratiques, histoire de faire progresser les compétences du réseau.
Intérêt pour la nature
Côté clients des week-ends écotouristiques, le ressenti est positif. « Ils sont ravis ! Ils viennent chercher l’authenticité, la connaissance de l’histoire des villages, la biodiversité, les produits locaux… J’ai remarqué que de plus en plus d’entre eux sont intéressés par tout ce qui ramène à la nature », constate Christiane Ray-Anezin. Les participants sont le plus souvent des habitants des communes ou des résidents de Nice, de Marseille, parfois même des étrangers en séjour.
Plusieurs voyages dans le Mercantour !
L’association veut maintenant aller plus loin. Depuis deux ans, elle propose des sorties en raquettes l’hiver. En lien avec le parc, elle participe aussi à l’« Outdoor Festival 06 », organisé par le département le week-end du 1er mai. Et elle prévoit de multiplier les conférences et les sorties hivernales. « L’écotourisme permet aussi de gérer les flux de visiteurs. Nos montagnes, notre culture territoriale sont uniques et bien qu’ouverts au monde et en faveur de l’Europe, nous voulons montrer que nous possédons une identité locale et des diversités. On peut faire plusieurs voyages dans le Mercantour ! ».