Des centaines de lycéens –issus ou non des filières agricoles- visitent le Salon de l’agriculture méditerranéenne à Avignon. Ils ont tous une certaine idée de l’agriculture et des chemins qu’elle pourrait emprunter dans l’avenir. Paroles de jeunes…
Sébastien, Thomas, Héloïse et Chloé sont en BTS viti-oenologie au lycée Château Mongin à Orange. Tous ont déjà un pied dans la vigne et pensent qu’ils en vivront à l’avenir. Chloé sur le domaine familial, Héloïse plutôt comme prestataire. Sébastien se voit travailler chez un propriétaire et Thomas a le projet d’acheter des terres et de vendre à la coopérative.
Mais quelle sera leur viticulture ? Si Héloïse est intéressée par la bio, Chloé constate que « on a besoin de traiter si la vigne est malade ». Sébastien est « un peu inquiet avec les traitements, alors la bio on y viendra doucement, c’est l’avenir ».
Héloïse et Sébastien sont surtout intéressés par l’œnologie. Quant à Chloé, elle attend de ce métier la joie de tout mener à bien. « Tu vois l’évolution de tout, c’est toi qui fais pousser, tu peux être fière de ton métier », explique-t-elle.
Tous les quatre sont conscients de toutes les questions posées aujourd’hui à l’agriculture par la société. Pour Chloé, « il faudra s’adapter à la demande des consommateurs ». Mais ils n’ont pas d’inquiétude sur leur filière, qui offre de nombreux débouchés.
Nature et agriculture
Tom, Théo et Clémence ne sont pas en filière agricole mais en 1ère STMG (Sciences Techno Management Gestion) au lycée Louis Pasteur à Avignon. Ils se destinent au commerce, à la communication ou à l’immobilier. Pour autant, leur visite à Med’Agri leur inspire bien des réflexions.
Pour Clémence, « il faut le moins d’impact possible sur l’environnement, la bio c’est l’avenir ». « La chimie pollue l’air, les aliments, les nappes et ça donne le cancer » ajoute Théo, qui se réjouit d’avoir vu sur le Salon des alternatives, comme les bio-stimulants. Tom croit à l’avenir de l’agriculture, mais « la traditionnelle, il faut la garder. Sinon c’est tout fait en usine, ça ne respecte pas la nature. » Et Clémence constate : « c’est les anciens qui ont pollué, et c’est nous qui avons une terre pourrie ». Tous sont déjà des consommateurs avertis. Leurs parents sont en AMAP, « avec le respect des produits de saison », souligne Théo, ou font leurs courses chez les petits producteurs. Et chacun « fait attention d’où ça vient » !