Nés sur tous les continents, ils s’engagent au sein de l’UICN, par milliers. Ils ont rédigé « 10 propositions pour la planète et pour les peuples ». Quelques uns ont participé au Congrès mondial à Marseille. Bleu Tomate y était.
Melina est brésilienne, Alicia est scandinave. Elles sont venues témoigner de leur engagement et des espoirs qu’elles placent dans le « Sommet mondial de la jeunesse », réuni dans le cadre de l’UICN. Une démarche soutenue par l’UNESCO.
A Marseille, ces jeunes qui ont vécu en avril dernier un sommet virtuel, ont pu échanger et partager. Même si une représentante venue de Zambie regrettait la difficulté pour les jeunes de son pays, d’accéder à une telle rencontre.
Sauver la planète, mais aussi les cultures
Au cœur des échanges, l’envie de découvrir d’autres cultures et d’autres communautés. Avec un objectif commun : préserver ces richesses, autant que la planète.
«Des jeunes qui ont beaucoup à nous apprendre, souligne la représentante de l’UNESCO. Des jeunes qui vivent encore en lien avec la nature, et qui ont bien compris que l’humanité en fait partie. Et que nous n’avons qu’une maison dont il faut prendre soin. Et que chacun doit pouvoir vivre, là où il se trouve, dans de bonnes conditions».
Des jeunes motivés
« Nous nous sommes mobilisés il y a trois ans, explique Melina Sakiyama, avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons des passions, et pas les moyens de vivre comme nous voudrions. Le contexte est très incertain. La crise est très complexe. Elle est écologique mais aussi humanitaire et politique ! Mais les jeunes se sont mobilisés, il y a de l’espoir. Les luttes comme #Metoo et « Black lives matter » rejoignent les nôtres. Ce sont des combats pour la dignité. On doit changer le monde. Et c’est important d’être écoutés par d’autres personnes, comme ici ». Pour Alicia, « il est primordial de permettre aux jeunes d’avoir des projets et de les mener à bien ».
Mais comment agir ?
« Vous avez le pouvoir du vote, vous pouvez mobiliser d’autres jeunes, vous parlez le même langage, répond la responsable de l’UNESCO. Utilisez les réseaux sociaux, menez des campagnes, devenez volontaires dans les mouvements sociaux pour l’enseignement et l’éducation. Faites du bruit ! »
Des jeunes en tout cas à l’esprit critique bien aiguisé. Sur la question des aires protégées, auxquelles s’engagent les gouvernements occidentaux dont la France, ils réclament que chacun reconnaisse les droits des peuples autochtones et des communautés locales sur leurs terres.
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Pour aller plus loin
En avril 2021, le tout premier Sommet mondial de la jeunesse de l’UICN a rassemblé en distanciel plus de 15 000 participants venus de 170 pays. Au Congrès mondial de la nature à Marseille, en septembre 2021, le Sommet s’est à nouveau réuni pour de bon cette fois et aussi en ligne. Les jeunes y ont présenté une « déclaration finale du Sommet mondial de la jeunesse ».