Luberon-Lure signe son CTE

Lancé ce 1er octobre en présence d’une centaine d’acteurs du territoire, le Contrat de Transition Ecologique Luberon/Lure est le 6e signé avec l’Etat dans la région. Mais le premier que portera un Parc naturel régional, celui du Luberon.

Mesures sanitaires obligent, la manifestation a été limitée. Une demi-journée pour présenter le CTE  et ses enjeux. Mais deux rendez-vous sont déjà pris pour un travail en atelier. Car la particularité de ce contrat, c’est qu’il doit être co-construit par les institutions, les acteurs économiques  et les associations.

le public au lancement CTE Luberon Lure

Mesures sanitaires mais grand intérêt du public pour le lancement du CTE Luberon-Lure à la Tour d’Aigues ©JB

Contrat de Transition Ecologique

Ces outils proposés par l’Etat sont la traduction sur le terrain d’objectifs internationaux. Ceux fixés en 2015 par l’ONU, qui visent  l’horizon 2030. L’assemblée des Etats a en effet défini 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), qui se déclinent en 169 cibles.

Enjeu global, réponse locale

En France, plus d’une centaine de contrats de transition écologique ont déjà été signés depuis 2018. Cette reconnaissance nationale  ne se traduit pas par un financement direct. Mais elle aide les collectivités à s’inscrire dans des actions nationales où des financements sont accessibles.

Mme Ch. Hacques, sous-prèfète d’Apt représente l’Etat au lancement du CTE Luberon-Lure ©JB

« Les CTE sont fondés sur deux piliers, la coconstruction et le développement de l’emploi : la transition écologique est ainsi considérée comme un levier du développement, et non pas comme un frein » explique  la sous-préfète d’Apt, Christine Hacques. Ils sont signés pour une période de 4 ans.

Luberon-Lure et les ODD

les 17 objectifs de développement durables définis par l’ONU

La Réserve de Biosphère Luberon-Lure et le PNR

C’est sur ce territoire que porte le CTE. Et c’est l’institution PNR Luberon qui va le mettre en œuvre, autour de 4 orientations. Le développement économique et touristique, l’agriculture, les ressources et la biodiversité et enfin l’attention aux populations. Ces orientations viseront 10 Objectifs de Développement Durable.

La transition écologique déjà en marche

Le territoire Luberon-Lure ne part pas de rien. Bien au contraire. De multiples actions existent déjà, conformément à la charte du Parc. Ainsi du Projet Alimentaire Territorial, des actions en faveur de l’agriculture et des semences locales autant que des circuits courts, ou encore du tourisme durable, de la réduction des déchets ou du développement des énergies renouvelables, sans oublier les actions de sauvegarde de la biodiversité.

Le CTE Luberon Lure et l'agriculture et l'alimentation

Le PNR Luberon travaille sur l’agriculture et l’alimentation locale ©JB

Construire ensemble

Mais il faut maintenant passer à grande échelle. La parole est désormais aux acteurs de terrain. A eux de faire des propositions pour lancer des actions nouvelles ou élargir celles en cours. Ce travail se fera au sein de cinq ateliers. Les deux premiers auront lieu le 16 octobre à Apt et le 19 novembre à Cadenet.

L’enjeu n’est pas mince : atteindre un nouvel équilibre entre développement humain et protection de la planète.

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Pour aller plus loin

Les CTE dans la région 

Les Réserves de Biosphère

Le programme MAB (Men in the Biospher) a vu le jour au sommet de Rio en 1972. Les institutions internationales commencent alors à s’inquiéter de l’empreinte des activités humaines sur la planète. Et constatent qu’elles font peser sur elle des risques de plus en plus grands.

le Ventoux est réserve de biosphèreAujourd’hui, on compte 700 Réserves de biosphère dans le monde, dont 14 en France. et 4 dans la région : avec celle du Luberon-Lure, il y a celle du Mont Ventoux, celle de la Camargue et la réserve transfrontalière du Mont Viso.  Elles forment un réseau mondial où on échange, on collabore, on partage ses solutions et ses échecs. Fondées  sur le trépied culture/nature/économie, elles se veulent des territoires modèles pour le développement durable et tentent de concilier conservation de la biodiversité et développement économique et social. Ceci avec l’appui de la recherche, de l’éducation et de la sensibilisation de la population.

La Réserve Luberon-Lure

Elle est née en 1997. Son  patrimoine biologique et géologique lui vaut cette reconnaissance. Non seulement un patrimoine bâti remarquable (villages, châteaux, patrimoine industriel…) mais aussi des pratiques et savoir-faire toujours vivants. Notamment en agriculture et dans l’artisanat.