
La conserverie artisanale marseillaise élabore l’essentiel de ses plats cuisinés, soupes, confitures et autres purées à tartiner, à partir de légumes bios déclassés. Des produits parfaitement comestibles mais habituellement voués à la benne, faute de pouvoir être commercialisés.
Trop petits, trop gros, tordus, hors normes, voire franchement moches… Des tonnes de fruits et légumes, parfaitement consommables mais difficilement commercialisables par la grande distribution, en raison de leur aspect rebutant pour le consommateur, sont détruits chaque année.
L’idée d’utiliser ces « laissés pour compte » de la production agricole est venu de la difficulté, pour les deux entrepreneurs de trouver un approvisionnement régulier en fruits et légumes bios, tout au long de l’année, pour l’élaboration de leurs préparations culinaires. Ce qui était au départ un handicap est devenu un atout.
Une offre alternative aux plats cuisinés industriels
Les débuts n’ont pourtant pas été simples : « Nous sommes arrivés la fleur au fusil en juin 2015 chez les fournisseurs que nous avions identifiés, sans imaginer que leur récolte était déjà réservée » se souvient avec amusement Saïda Palmieri. « On nous a demandé de revenir en février ! ».
Ces déconvenues n’ont pas empêché les deux entrepreneurs de développer leur projet, mûrement réfléchi en amont. Ils ont élaboré une gamme de plats cuisinés, qui s’est progressivement étoffée. « Nous sommes partis du constat que les consommateurs ont de moins en moins de temps pour cuisiner, au quotidien. Et l’offre proposée par l’industrie agro-alimentaire ne correspondait pas à leurs attentes de gourmets et de parents. Elle propose des plats trop gras, trop salés, trop sucrés… » note la cofondatrice
Un atelier de production marseillais en ligne de mire
Elle prévoit désormais, avec son associé, de créer leur propre atelier de production, cet automne idéalement. Dans les quartiers nord de Marseille, où sont déjà implantés leur bureau et leur local de stockage.
L’autre axe de développement consistera à muscler leur réseau de distribution. Pour l’heure, il est constitué d’une cinquantaine de magasins bio et d’épiceries de quartier, en Paca et à Paris.