La filière amandes se structure depuis près de 10 ans désormais. Le plan de relance initié en 2014 a abouti à la création du Syndicat des producteurs d’amandes en 2015, et à celle de l’interprofession France Amandes en 2018. Place aujourd’hui à la contractualisation de tous ces efforts.
Cette synergie exemplaire (voir article Bleu Tomate) a permis de quadrupler la production française d’amandes en 7 ans, avec notamment la plantation de plus de 1000 hectares d’amandiers. La Confiserie du Roy René, membre fondateur du plan de relance, accueille dans ses locaux les partenaires de ce vaste projet collectif. Aujourd’hui elle signe le premier contrat pluriannuel dans le cadre de France Amande.
Structurer la filière pour qu’elle dure
Organiser la filière, c’était choisir l’engagement durable entre producteurs et transformateurs du produit. Et assurer un approvisionnement régulier et de qualité des amandes de Provence. Pour Laure Pierrisnard, directrice générale de la Confiserie du Roy René « la priorité était tout d’abord de structurer la filière. Produire, puis organiser la transformation, avec notamment l’ouverture de casseries et d’unités de blanchiment ». La Région Sud et la Chambre Régionale d’Agriculture ont contribué activement à la création de France Amande.
Le retour de l’amandier à Aix en Provence
Aix était la capitale de l’amande, avec plus de 800.000 amandiers. Le retour de cet arbre emblématique est donc une bonne nouvelle. Dans cette filière comme d’autres, l’objectif est de rapprocher la production de la transformation. La traçabilité devient, tant du côté du consommateur que de l’amandiculteur, une exigence. C’est le grand retour du calisson d’Aix à base d’amandes de Provence ! La Confiserie du Roy René ouvre résolument le chemin avec de nouvelles recettes.
Gérer l’arrosage, les intrants, les nouvelles variétés de fruits
Du côté des producteurs, la sécurisation des débouchés leur permet de s’engager durablement dans des démarches agro-écologiques, respectueuses des sols et des arbres. « Nous sommes en permanence en recherche d’équilibre, explique Jean Pierre Jaubert, amandiculteur sur le plateau de Valensole. Sur mon exploitation, sur des parcelles totalement à l’arrosage, nous pratiquons un apport mesuré d’eau. Parce que l’amandier, bien qu’à son aise dans les sols pierreux, il aime bien recevoir de l’eau au bon moment, même s’il supporte parfaitement un été chaud et sec ! Et en apport d’engrais, uniquement de l’engrais organique… ». Avec ses 25 ha d’amandiers, il est l’un des premiers à s’être lancé, aux côtés d’Olivier Baussan, président du groupe Territoire de Provence. Ses produits sont commercialisés autant en consommation directe qu’en cosmétique. Il a même aménagé sur sa propriété son propre cassoir (lui ne dit pas casserie…)
Le premier contrat d’une longue série ?
En signant ce contrat, Laurent Bélorgey, exploitant du Domaine de la Lieutenante sait que cet évènement marque un tournant pour l’amandiculture en Provence. Pour lui à double titre. En tant qu’exploitant sur St Martin de Crau, et au titre de président de France Amande. Il concrétise un cadre stable et pérenne pour les producteurs et consolide l’avenir de cette culture emblématique. En cela, tous les acteurs réaffirment leur volonté de soutenir et de développer une agriculture française durable et de qualité.