Conférence « Nature en ville »
Réflexion sur l’Agriurbanisme, ou les relations de complémentarités entre le rural et l’urbain, le construit et le non-construit. Et plus précisément entre la ville et l’agriculture. Concepts de campagnes urbaines et d’agriculture urbaine, par Jean-Noël Consales.
Jean-Noël Consales est Maître de conférences à l’Université Aix-Marseille. Il est spécialisé en géographie, urbanisme et aménagement du territoire, avec pour domaine de prédilection l’Agriurbanisme. Voici quelques extraits de son article « GR2013 : penser avec les pieds » publié dans The Wildproject.
» Même si les jardins occupent une surface limitée dans l’ensemble de la ville, ils sont pour moi au centre de la ville de demain. Car ils sont des laboratoires de ce que la nature peut en général apporter à la ville – et en particulier dans le domaine agricole. »
Les méandres de l’histoire
» Le 19e siècle a été un tournant majeur pour Marseille. L’arrivée de l’eau par le canal de Marseille au milieu du siècle a démultiplié les bastides (et autres) bastidons que pouvaient s’offrir les classes moyennes. Les classes populaires aussi se bricolaient leur cabanon. Le résultat, c’est que toutes les classes avaient accès à la nature. »
» Or ces territoires agricoles ont servi, pendant les Trente Glorieuses, à l’urbanisation. Une urbanisation qui ne s’est pas faite d’un coup, de façon concertée. Ni même comme une vague progressive avançant sur un front régulier – mais comme un puzzle, morceau après morceau, domaine après domaine, cité après cité. «
Le délaissé n’est pas du vide
» C’est la raison pour laquelle à Marseille, tu trouves, entre les cités, les noyaux villageois et les champs, tellement de «délaissés» – ces bouts de nature abandonnés, sans fonction, en friche. C’est un schéma très différent du schéma habituel des villes de plaine. Là où les ceintures agricoles sont devenues, uniformément, des banlieues (cités et pavillons). »
» Le délaissé n’est pas du vide – c’est à la fois un réservoir de «biodiversité ordinaire» (animale et végétale) et un lieu de respiration pour le citadin. (…) Et le maintien de ces espaces de respiration est tout à fait compatible avec le genre de densité qu’on a dans cette ville résidentielle. Je suis vraiment favorable au modèle de la «ville en archipel» – îlots de ville successifs entourés de nature. «
Conférence en entrée libre
Mairie du 6e secteur de Marseille (11e et 12e arrdts.)