DuranSia : la Coop « Coup de cœur » de MED’Agri

Le Salon s’est tenu à Avignon du 18 au 20 octobre. Le Jury y a remis les Grands Prix de l’Innovation 2022. Parmi les heureux élus, DuranSia a remporté le prix « coup de cœur Agriculture méditerranéenne ». Forte de 3000 adhérents, la coopérative a créé la filière « Légumes secs Fermiers de Provence ».

Depuis 3 ans, sous la marque « les Fermiers de Provence », la coopérative DuranSia  produit, conditionne et commercialise haricots, lentilles ou pois chiches en circuit court.  Ces légumes secs se trouvent à la vente  principalement  dans des magasins de producteurs de la région.

La gamme des légumes secs produits et commercialisés par « les Fermiers de Provence » ©JB Photo de Une : Sur la commune de Jouques (13), les lentilles poussent en association avec l’orge – ©Nicolas Sadaillan

« La filière s’inscrit bien dans les attentes actuelles, avec la loi Egalim par exemple. Et pour les producteurs, c’est intéressant de valoriser ces productions locales made in Provence en filière courte », explique sur le stand de la coopérative au Salon MED’Agri à Avignon Nicolas Sadaillan, responsable Bio chez DuranSia.

Le retour des légumes secs oubliés

Outre une rémunération correcte des paysans, la  création de la filière présente plus d’un avantage. « Ces cultures sont  moins gourmandes en eau que le maïs ou le tournesol par exemple. Les agriculteurs les sèment en rotation avec d’autres, ce qui amende les sols et nécessite moins de passages mécaniques ». explique celui qui est aussi référent légumes secs à la coopérative.

Floraison de la lentille au milieu de l’orge à Manosque (04)
©Nicolas Sadaillan

Des lentilles ont aussi été semées avec de l’orge. Cette dernière qui monte plus haut sert de tuteur aux lentilles, qui se dressent alors pour chercher la lumière. Comme le semis, la récolte se fait en même temps, et le tri a lieu ensuite à l’usine.

Bons pour la santé, bons pour l’environnement

Aujourd’hui, les acteurs testent de nouvelles variétés  : chia, quinoa, petit épeautre… Certaines cultures ne bénéficient d’aucune irrigation. D’autres oui, avec parcimonie. Pour alimenter « les Fermiers de Provence », on a remis en culture des terres en friche, avec des variétés bien adaptées au terroir et aux conditions climatiques nouvelles.

Aujourd’hui ces cultures nouvelles couvrent plus de 1000 hectares. Sobres, bien adaptées au terroir, excellentes pour la santé et appréciées par des consommateurs à la recherche de produits locaux, elles offrent aux producteurs des débouchés et des revenus supplémentaires. La petite filière des légumes secs de Provence devrait faire son chemin.