Le débat sur l’avenir industriel de Fos Berre Provence en 9 thématiques

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Sommaire

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La Commission nationale du débat public lance une grande concertation autour de la décarbonation et de l’avenir industriel du territoire de Fos Berre Provence.
Du 2 avril au 13 juillet, les habitant·es de la Région Sud PACA sont invité·es à s’exprimer sur les projets en cours, leurs impacts environnementaux et sociaux, et les ambitions d’une industrie plus sobre en carbone.

Cet article est réalisé par Bleu Tomate dans le cadre d’un partenariat avec la Commission Nationale du Débat Public afin d’informer les lecteurs sur les débats en cours dans leur région. La CNDP n’intervient toutefois ni dans le choix des sujets ni dans la rédaction des contenus, qui restent sous l’entière responsabilité de Bleu Tomate.

Transition industrielle et décarbonation

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La transition industrielle représente un défi majeur pour les industries locales, qui doivent trouver un équilibre entre réduction de leur empreinte carbone et maintien de leur compétitivité. Ce processus implique un ensemble d’acteurs – des industriels aux ONG environnementales – et nécessite des solutions innovantes pour allier performance économique et respect de l’environnement.

Enjeu

Réduire l’empreinte carbone des industries locales tout en préservant leur compétitivité économique.

Les industries locales doivent réussir à diminuer leur impact environnemental sans compromettre leur compétitivité sur le marché global.

  • Industries : siderurgie, chimie, logistique.
  • Collectivités locales : responsables de l’aménagement du territoire et du soutien aux initiatives écologiques locales.
  • État : acteur clé dans la régulation, la législation et le financement des projets verts.
  • Syndicats : représentants des travailleurs, impliqués dans les discussions sur les impacts sociaux.
  • ONG environnementales : engagés dans la surveillance de l’impact écologique et promotion des solutions durables.
  • Modernisation des infrastructures industrielles pour répondre aux exigences environnementales.
  • Création d’emplois qualifiés dans les secteurs de la transition écologique et de l’innovation.
  • Réduction de la pollution locale, améliorant ainsi la qualité de vie des habitants.
  • Accélération des projets industriels verts, tels que l’utilisation de l’hydrogène comme source d’énergie et la captation du CO₂ pour limiter les émissions.
  • Développement de filières industrielles bas carbone, soutenant une économie plus verte et plus compétitive à l’échelle locale et nationale.

Il existe un consensus général sur la nécessité d’entamer la transition écologique, mais des divergences concernant le rythme des changements à opérer et les moyens financiers à mettre en place pour accompagner cette transition émergent.

Énergie et électricité

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Garantir un approvisionnement énergétique stable et favoriser les énergies renouvelables est essentiel pour répondre aux besoins croissants en énergie tout en soutenant la transition écologique. Cet enjeu mobilise de nombreux acteurs, allant des gestionnaires de réseaux aux citoyens. Cela soulève également des questions cruciales sur les infrastructures nécessaires à cette transformation.

Enjeu

Sécuriser l’approvisionnement énergétique et soutenir l’essor des énergies renouvelables.

Il est crucial de garantir un approvisionnement énergétique stable tout en favorisant le développement des énergies renouvelables pour répondre aux besoins croissants.

  • RTE : responsable de la gestion du réseau de transport d’électricité.
  • EDF : fournisseur d’électricité et acteur dans la transition énergétique.
  • Entreprises industrielles : utilisatrices majeures d’énergie et impliquées dans la transition énergétique.
  • Collectivités locales : actrices de l’aménagement du territoire et de la gestion de l’approvisionnement local en énergie.
  • Citoyens : bénéficiaires des projets d’énergie renouvelable et participants à la transition énergétique.
  • Augmentation des infrastructures nécessaires, telles que les lignes Très Haute Tension (THT) et la production d’hydrogène.
  • Adaptation des réseaux électriques pour répondre aux besoins accrus d’électricité verte.

Déploiement massif des énergies renouvelables, avec une accentuation de l’électrification des usages industriels et domestiques, pour une transition vers une énergie plus propre et durable.

Il existe un accord général sur la nécessité d’adapter les infrastructures énergétiques pour accompagner cette transition. Cependant, des inquiétudes persistent concernant l’impact environnemental de certains projets, notamment les lignes THT et les grandes installations.

Risques naturels et technologiques

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Afin de réduire les risques environnementaux et sanitaires liés aux activités industrielles et aux phénomènes naturels, comme les inondations et la pollution, implique une meilleure gestion des risques. Cela demande également la mise en place de mesures de prévention efficaces.

Enjeu

Prévenir les risques liés aux industries et aux phénomènes naturels (pollution, inondations).

L’objectif est de limiter les risques environnementaux et sanitaires en réponse aux dangers liés aux industries locales et aux événements naturels, notamment les inondations et la pollution.

  • État : responsable de la régulation et de la mise en place des politiques publiques de prévention des risques.
  • Industriels : acteurs clés dans la gestion des risques liés à leurs activités et à l’impact environnemental de leurs sites.
  • Collectivités locales : responsables de la gestion des risques à l’échelle territoriale et de la mise en œuvre de mesures de prévention.
  • Citoyens : directement concernés par les risques et parties prenantes des actions de prévention.
  • Associations environnementales : engagés dans la surveillance de l’impact environnemental et de la conformité des actions de prévention.
  • Amélioration de la gestion des risques, notamment en matière de pollution et d’inondations, pour une meilleure résilience des territoires.
  • Renforcement des mesures de prévention et d’intervention, contribuant à protéger la santé publique et l’environnement.
  • Mise en place d’alertes renforcées, en temps réel, pour anticiper et prévenir les risques.
  • Amélioration de la régulation environnementale pour mieux encadrer les activités industrielles et leur impact sur l’environnement.

Les transformations industrielles et les phénomènes naturels doivent être surveillés de près. Il existe une forte attente en matière de transparence et de suivi des actions mises en place pour garantir la sécurité et la santé des citoyens.

Emplois et formation

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La transformation des secteurs industriels impose de repenser l’offre de formation pour répondre aux nouveaux enjeux liés à la transition énergétique. Face à l’évolution rapide des métiers, il devient crucial d’adapter les formations afin de doter les travailleurs des compétences nécessaires et d’attirer de nouveaux talents dans des secteurs en pleine mutation. Cette révision passe par une collaboration étroite entre industriels, institutions éducatives et acteurs de l’emploi pour garantir une main-d’œuvre qualifiée et compétitive.

Enjeu

Adapter l’offre de formation aux nouveaux besoins industriels et renforcer l’attractivité des métiers.

L’objectif est de former les travailleurs aux nouvelles compétences requises par les industries en mutation, notamment dans les secteurs liés à la transition énergétique, et d’attirer de nouveaux talents vers ces métiers en pleine évolution.

  • Industries : besoin de main-d’œuvre qualifiée pour accompagner la transition et les nouvelles technologies.
  • Centres de formation : responsables de la création de cursus adaptés aux besoins des industries.
  • Éducation nationale : acteur clé dans la mise en place de programmes éducatifs et d’orientations professionnelles.
  • Pôle emploi : soutien à l’emploi et à la reconversion professionnelle pour les demandeurs d’emploi.
  • Création de formations spécialisées adaptées aux évolutions industrielles, notamment pour les métiers liés à la transition énergétique.
  • Montée en compétences des travailleurs locaux, ce qui peut renforcer l’employabilité et la compétitivité des industries locales.
  • Développement de cursus spécialisés dans la transition énergétique et les nouveaux métiers industriels.
  • Accompagnement des reconversions professionnelles, permettant aux travailleurs de s’adapter aux nouvelles exigences des secteurs en pleine transformation.

Les entreprises et institutions sont fortement mobilisées pour répondre aux besoins en formation. Cependant, un meilleur accompagnement est nécessaire pour orienter les jeunes vers ces métiers et lever les freins à l’attractivité de certaines professions.

Environnement (eaux, sols, milieux naturels)

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La pression croissante des activités industrielles et urbaines sur les écosystèmes impose de repenser les modèles de développement pour préserver la biodiversité et les ressources naturelles. L’enjeu est de concilier croissance économique et respect de l’environnement en minimisant l’impact des activités humaines. Pour cela, il est essentiel de renforcer la coopération entre les acteurs locaux, industriels et associations, afin de mettre en place des solutions durables de protection des écosystèmes.

Enjeu

Préserver les écosystèmes face aux pressions industrielles et urbaines.

Il s’agit de concilier le développement industriel et urbain avec la préservation des écosystèmes, en minimisant l’impact environnemental des activités humaines sur la biodiversité et les ressources naturelles.

  • Collectivités : responsables de la gestion locale du territoire et de la mise en place de politiques de protection de l’environnement.
  • Agences de l’eau : en charge de la gestion de l’eau et de la prévention de la pollution des ressources hydriques.
  • Industriels : acteurs de la production industrielle, dont les activités peuvent impacter les écosystèmes locaux.
  • Associations de protection de l’environnement : engagés dans la surveillance de l’impact des activités humaines et promotion des solutions écologiques.
  • Suivi renforcé des rejets industriels afin de prévenir la pollution de l’air, de l’eau et des sols.
  • Lutte contre la pollution des sols et des cours d’eau, avec des mesures de dépollution et de gestion durable des ressources naturelles
  • Renforcement des normes environnementales pour limiter l’impact industriel sur les écosystèmes locaux.
  • Restauration de certaines zones dégradées pour rétablir des équilibres écologiques et améliorer la qualité de l’environnement.

Des tensions existent entre le besoin de développement industriel et l’impératif de préserver les milieux naturels. Les acteurs environnementaux insistent sur la nécessité de réduire l’impact des industries, tandis que les industriels plaident pour un développement compatible avec les normes écologiques

Santé et qualité de vie

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La lutte contre les pollutions industrielles est cruciale pour préserver la santé des habitants, en particulier face aux risques de cancers et de maladies respiratoires. Cet enjeu nécessite une action collective impliquant les autorités sanitaires, les collectivités, les entreprises et les associations. Ensemble, ces acteurs doivent mettre en place des solutions concrètes pour réduire les émissions polluantes et améliorer la qualité de vie des populations locales.

Enjeu

Limiter les impacts des pollutions industrielles sur la santé des habitants.

Il s’agit de réduire les effets néfastes des pollutions industrielles sur la santé publique, en particulier les risques liés aux cancers et aux maladies respiratoires, afin d’améliorer la qualité de vie des habitants.

  • ARS (Agence Régionale de Santé) : surveille les risques sanitaires liés aux pollutions et met en place des actions de prévention.
  • Collectivités : ompliquées dans la gestion des risques sanitaires au niveau local et dans la mise en œuvre d’initiatives de réduction de la pollution.
  • Associations : sensibilisent à la pollution et à ses effets sur la santé, en veillant au respect des normes de qualité de l’air.
  • Entreprises : responsables de la mise en œuvre de solutions pour réduire leurs émissions.
  • Surveillance accrue des cancers et des maladies respiratoires pour évaluer l’impact sanitaire de la pollution.
  • Mise en place d’actions concrètes pour réduire les émissions polluantes et limiter l’impact sur la santé des populations locales.
  • Amélioration des outils de suivi sanitaire, permettant une détection précoce des risques et des maladies liées à la pollution.
  • Renforcement de la réglementation sur la qualité de l’air, avec une réglementation plus stricte sur les émissions industrielles.

Un consensus existe sur l’urgence d’améliorer la qualité de vie des habitants. Cependant, il existent des freins liés aux coûts de mise en conformité des industries, qui peuvent se heurter à des résistances économiques.

Mobilités et transports

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La réduction de la congestion et des émissions polluantes passe par une transition vers des mobilités durables. Cet enjeu implique de repenser les modes de transport en privilégiant les solutions collectives et écologiques, comme le ferroviaire, les navettes électriques ou le covoiturage. Avec l’implication des collectivités, des entreprises et des citoyens, il s’agit de développer des infrastructures adaptées et de favoriser des comportements plus respectueux de l’environnement.

Enjeu

Réduire la congestion et les émissions en favorisant les mobilités durables.

L’objectif est de promouvoir des alternatives de transport collectives et plus écologiques pour réduire la congestion des routes et limiter les émissions polluantes, contribuant ainsi à la transition vers une mobilité durable.

  • SNCF : responsable de l’optimisation du transport ferroviaire et de l’intégration des alternatives durables dans le réseau de transport.
  • Collectivités : en charge du développement et de la gestion des infrastructures de transport local, ainsi que des politiques de mobilité durable.
  • Entreprises : acteurs de la logistique et du transport qui doivent adapter leurs pratiques pour réduire l’empreinte carbone.
  • Citoyens : usagers des transports, dont les comportements doivent évoluer vers des modes plus durables.
  • Amélioration des infrastructures, notamment en matière de transport en commun et de fret ferroviaire, pour réduire la dépendance à la voiture.
  • Diminution du trafic routier et des embouteillages, contribuant à une meilleure qualité de vie et à la réduction des émissions polluantes.
  • Investissement dans des solutions de transport collectif et alternatif, comme les navettes électriques et le covoiturage, pour favoriser la mobilité douce et partagée.
  • Développement de nouvelles infrastructures adaptées pour soutenir la transition vers une mobilité durable.

Il existe un accord général sur la nécessité d’investir dans des solutions durables. Toutefois, des questions se posent concernant le financement des projets et l’adhésion des usagers à ces nouvelles solutions de transport.

Aménagement du territoire

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Concilier urbanisation, développement industriel et préservation des espaces naturels devient crucial dans un contexte de croissance économique. Il s’agit de trouver un équilibre entre les besoins de développement économique et la nécessité de préserver un environnement de qualité. Les collectivités, les industriels et les citoyens sont tous concernés par cette problématique, et doivent travailler ensemble pour concevoir des projets respectueux des espaces naturels tout en favorisant un développement durable et équilibré.

Enjeu

Assurer un développement équilibré entre urbanisation, industrie et espaces naturels.

L’objectif est de concilier le développement économique avec la préservation de l’environnement, en évitant une urbanisation excessive et en intégrant les préoccupations écologiques dans les projets industriels.

 
  • Collectivités : en charge de la gestion du territoire et de la planification urbaine, avec un rôle clé dans la répartition des zones industrielles et résidentielles.
  • État : garant de la réglementation et de la politique nationale en matière d’aménagement du territoire et de protection de l’environnement.
  • Aménageurs : responsables de la conception et de la mise en œuvre des projets de développement urbain et industriel.
  • Industriels : acteurs du développement économique qui doit s’intégrer harmonieusement dans le paysage tout en respectant les contraintes environnementales.
  • Citoyens : usagers du territoire, dont les attentes concernent à la fois l’attractivité économique et la qualité du cadre de vie.
  • Une planification plus fine des zones industrielles et résidentielles, permettant d’optimiser l’utilisation des sols tout en minimisant l’impact environnemental.
  • Préservation des espaces naturels sensibles, notamment les zones protégées et les écosystèmes fragiles, qui doivent être intégrés dans les projets de développement.

Développement de zones d’activités qui intègrent les enjeux écologiques, en favorisant des pratiques respectueuses de l’environnement et une meilleure gestion des espaces naturels.

Des divergences existent entre la volonté d’attirer des investissements économiques et le besoin de préserver un cadre de vie agréable. Les acteurs économiques privilégient souvent la croissance et l’attractivité industrielle, tandis que les citoyens et les défenseurs de l’environnement insistent sur la nécessité de maintenir un équilibre entre développement et préservation des espaces naturels.

Financement et gouvernance

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Garantir une gestion optimale des ressources financières et une gouvernance transparente est crucial pour le succès des projets de développement. Il s’agit de coordonner les investissements publics et privés de manière efficace, tout en assurant une transparence totale dans l’utilisation des fonds. L’État, les collectivités, les entreprises et les investisseurs ont tous un rôle central à jouer pour garantir que chaque ressource est utilisée de manière juste et efficiente, soutenant ainsi le développement durable et innovant des secteurs clés.

Enjeu

Assurer une répartition efficace des investissements et une gouvernance transparente.

L’objectif est de garantir une gestion optimale des ressources financières pour soutenir le développement des projets tout en assurant une gouvernance claire et transparente.

  • État : acteur principal dans la gestion et la redistribution des fonds publics, responsable de la réglementation et de la supervision des investissements.
  • Collectivités : chargées de la mise en œuvre locale des projets, de la gestion des fonds et de la coordination des initiatives.
  • Entreprises : bénéficiaires des investissements, avec un rôle clé dans la réalisation des projets et dans la recherche de financements privés.
  • Investisseurs privés : partenaires dans le financement des projets, souvent impliqués dans des collaborations public-privé.
  • Mobilisation de fonds publics et privés pour soutenir les projets de développement et d’innovation dans les secteurs clés.
  • Clarification des mécanismes de financement, permettant une gestion plus fluide des ressources et une plus grande efficacité dans l’allocation des fonds.
  • Renforcement des dispositifs de financement participatif pour permettre une plus grande implication des citoyens dans les projets de développement.
  • Mise en place de contrôles plus stricts et de mécanismes de transparence pour assurer une gestion équitable des investissements.

Il existe un besoin partagé de plus de transparence sur l’utilisation des fonds et sur la prise de décision. Les citoyens, les entreprises et les collectivités souhaitent tous une gestion claire des investissements pour garantir que les ressources soient utilisées de manière efficace et équitable.

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