A l’occasion du salon Med’Agri, en octobre à Avignon, nous avons rencontré Olivier Gauer, sous-directeur de la Chambre d’Agriculture du Vaucluse. Il évoque avec nous la situation encourageante de l’agritourisme dans le département.
Un vent nouveau souffle sur l’agritourisme, porté par des envies communes de rencontres et d’échanges. Quelles sont les raisons profondes de cet engouement, qui touche la France et le Vaucluse en particulier ? D’un côté, un public qui souhaite s’imprégner d’un territoire, consommer des produits issus de l’agriculture locale et en connaitre l’histoire. Il est à la recherche d’authenticité. De l’autre, des agriculteurs engagés sur la typicité de leur région, porteurs de savoir-faire et souhaitant le partager.
Ferme La Reboule à la Bartelasse-Avignon – Clément, Numa et Mathieu Cappeau (point de vente à la ferme). Crédit photo : Cécile Mirambeau, chargée de mission à la Chambre d’Agriculture 84.
Un secteur en développement
« Il y a une demande de plus en plus importante autour de l’agriculture locale et de sécurisation sur la façon d’exploiter les terres », indique Olivier Gauer. Selon les données publiées par les Chambres d’Agricultures, au niveau national, 14 000 exploitations agricoles exercent des activités liées au tourisme et ce chiffre ne cesse de progresser. Le Vaucluse est particulièrement actif dans ce domaine (voir ci-dessous).
Une offre plurielle
Les offres des agriculteurs sont nombreuses et chacun peut y piocher la proposition qui lui convient le mieux. Séjour à la ferme avec activités de découverte pour petits et grands, hébergement, table d’hôtes ou encore visite des exploitations. Chacun peut construire son parcours selon ses envies.
Le tourisme rural se développe à travers différents labels dont l’un des leaders, « Bienvenue à la ferme », est porté par les Chambres d’Agricultures. « Une enquête menée par le réseau Bienvenue à la Ferme et IPSOS a montré que la moitié des Français interrogés disent qu’ils aimeraient consommer local, mais la moitié d’entre eux ne savent pas comment le faire facilement », précise Olivier Gauer.
Participation à la cueillette pour les clients du Mas de l’Evajade. Crédit photo : Cécile Mirambeau
La pédagogie développée dans les fermes qui accueillent le public est certainement une façon de répondre à ces questions. Toujours dynamiques, les exploitations agricoles du sud-est proposent une autre manière de découvrir les richesses qu’elles produisent à travers le festival Brin de culture. La 11èmeédition de cet événement culturel proposant des animations artistiques dans les fermes de la région Sud-PACA se déroule en ce moment, jusqu’au 4 novembre. 21 exploitations agricoles sont concernées, dont 2 en Vaucluse.
Le tourisme mais pas que…
Evidemment, il n’y a pas qu’en ouvrant les fermes aux touristes que l’on peut proposer des produits locaux issus d’agriculteurs engagés. Si l’agritourisme facilite les circuits courts – c’est l’un de ses objectifs -, la Chambre d’Agriculture du Vaucluse a d’autres idées pour rapprocher producteurs et consommateurs.
Point de vente à la ferme Plantevin à Malaucène – Véronique Inglebert. Crédit photo : Cécile Mirambeau.
« Nous développons différents outils comme les marchés paysans, mais également les points de vente 2.0, avec un distributeur automatique de produits frais sur l’Agroparc d’Avignon. Ou encore le Drive Fermier, qui ressemble à une proposition de drive classique mais vient à la rencontre des consommateurs « urbains » qui souhaitent des produits locaux ».Entre les fermes et leurs clients, les contacts sont de plus en plus nombreux.
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Pour aller plus loin
Le Vaucluse, avec près de 650 agriculteurs participants, bénéficie de l’offre la plus importante de la Région PACA. L’agritourisme vauclusien en quelques chiffres:
Avignon : 4 % de l’activité agritouristique du Vaucluse
Haut-Vaucluse : 26 %
Luberon : 32 %
Mont Ventoux : 32 %
Pays de Sorgues : 5 %
Source : site Internet du département du Vaucluse
