La banque coopérative, qui a affiché un résultat net en 2022 de 101,1 millions d’euros, se positionne aujourd’hui en tant qu’acteur de la transition énergétique. Son ambition ? Accompagner et financer les projets qui permettent à leurs clients de faire face aux enjeux énergétiques de leur quotidien.
C’est avec l’ambition d’aller bien au-delà de son rôle de banquier assureur que le Crédit Agricole Alpes Provence enjambe l’année 2023 pourtant marquée par une crise inflationniste redoutable et une pénurie de matières premières et d’énergie. La banque coopérative a choisi son cap : avoir un impact pour ses clients, partenaires et bien évidemment pour le territoire. Comment ?
Fédérer pour mieux accompagner
« Depuis tout juste un an, nous avons créé la Direction Développement et Transition des Territoires, explique Jérôme Vuillemont, à la tête de cette nouvelle entité. Historiquement, nous avons toujours mené des actions de mécénat pour l’environnement, pour la société ou encore pour le territoire. Aujourd’hui nous avons une responsabilité collective. Et quand on est un acteur financier avec des moyens d’agir, il faut répondre présent ».
L’enjeu est ici de mobiliser tous les collaborateurs de la banque afin qu’ils soient impliqués dans leur quotidien de conseillers. « Cette direction les accompagne pour les former et les préparer afin qu’ils soient en mesure de proposer les meilleures solutions adaptées à leurs clients, précise le manager. Certes, il y a des produits bancaires qui existent et sur lesquels on s’appuie, mais nous ne pouvons pas agir seuls. Il faut développer un solide réseau de partenaires de confiance qui proposent des solutions techniques et que l’on va présenter à nos clients ».
Des projets concrètes
Philippe Vachet, qui cultive 90 hectares de vergers à Châteaurenard, a bénéficié d’un accompagnement dédié pour installer des panneaux solaires dans son exploitation familiale et faire face ainsi à la hausse de ses factures d’énergie. « Pour les exploitations agricoles, le problème énergétique est apparu dès début 2022, raconte l’agriculteur. Nous avons été obligés de chercher des solutions et nous nous sommes tournés vers le Crédit Agricole. Nous avons trouvé de l’écoute, de la fiabilité et une forte rapidité de mise en place ». Les travaux, assuré par le partenaire Irisolaris, démarrent début avril et l’exploitant compte bénéficier des effets positifs de l’installation dès la facture du mois de mai avant d’avoir des bénéfices, issus de la vente d’énergie, d’ici 6 ans.
Parmi les actions en cours il y l’accompagnement des particuliers pour améliorer l’efficacité énergétique des logements. En effet, la consommation énergétique des passoires thermiques est quatre fois supérieure à celle d’un logement neuf ou rénové. C’est pourquoi le Crédit Agricole Alpes Provence s’est associé avec l’Agence Locale de l’Energie et du Climat et la Maison Energie Habitat Climat, membres du service public France Rénov’, qui accompagnent les particuliers et les copropriétés dans leurs projets de rénovation sur la Métropole Aix-Marseille-Provence. À la banque de proposer les lignes de financement adaptées pour que les projets puissent voir le jour.
Du local au global
Le Crédit Agricole Alpes Provence est également engagé dans le parcours de la CEC, la Convention des Entreprises pour le Climat Provence Corse, un défi collectif pour rendre possible le passage d’une économie extractive à une économie régénérative. « Nous participons à ce parcours avec Serge Magdeleine, directeur général, partage Jérôme Vuillemont. C’est pour nous l’occasion d’accélérer dans la mise en œuvre de nos ambitions. On savait que l’on voulait avancer et avec la CEC nous pouvons matérialiser davantage cet engagement. Nous rencontrons des intervenants de grande qualité mais aussi d’autres entreprises. C’est seulement en montant des projets en collectifs que l’on peut faire avancer les choses plus rapidement pour le territoire et plus globalement pour le climat ».
La banque coopérative vise encore plus haut afin de se positionner en tant qu’acteur de la transition énergétique. Son objectif ? Déployer 20% du résultat annuel, soit 20 millions d’euros par an pendant 5 ans, soit un total de 100 millions d’euros.