Pari difficile pour un media ! L’engagement consiste en effet à ne pas valoriser ce site naturel, tout en mettant en avant la nécessité de sa protection. Car les Gorges du Toulourenc, au Nord du Ventoux, sont trop fréquentées. Elles sont en danger.
C’est une rivière qui serpente entre les Baronnies provençales et le Mont-Ventoux -de la Drôme au Vaucluse- dans un paysage de champs cultivés et de forêts, au pied de villages perchés. Des gorges fragiles, d’une biodiversité remarquable, classées Natura 2000. De plus, un site potentiellement dangereux.
Piétinement, barrages, déchets
Le piétinement de milliers de visiteurs détruit l’habitat de nombreuses espèces. La construction de barrages fait grimper la température de l’eau et réduit sa teneur en oxygène, ce qui condamne les poissons. Enfin les nombreux déchets (excréments, résidus de crème solaire et de pique-nique) polluent le site.
Mais les Gorges présentent aussi certains dangers pour les visiteurs eux-mêmes, et les services de secours et de police sont fréquemment sollicités. Chutes sur les pierres glissantes, montée subite des eaux ou incendie ne sont pas rares.
66 acteurs s’engagent
Depuis plusieurs années déjà, les gestionnaires du site (deux régions, deux départements, deux Parcs naturels régionaux et 6 communes) ont pris des mesures de préservation. Elles ont permis de réduire la fréquentation, passée de près de 87 000 en 2018 à 41 000 en 2023. Mais celle-ci reste excessive. D’où l’idée de la Charte, proposée à la signature de la société civile et des entreprises.
Lundi 10 juin, les premiers signataires –dont Bleu Tomate- ont donc concrétisé leur volonté de préserver les Gorges du Toulourenc. Offices de tourisme, hébergeurs, associations environnementales, media ou guides accompagnateurs se sont donc retrouvés à Entrechaux pour une séance de dédicaces ! D’autres volontaires seront toujours les bienvenus.
Comme nous, ils pourront s’engager au service du vivant, pour la préservation des Gorges du Toulourenc.