C’est en septembre 2018 que les Cannois ont découvert l’épicerie « Le Panier Vrac ». Nous avons rencontré Marianne Abadie, sa fondatrice. Elle nous raconte la genèse de ce beau projet.
Mais d’abord, le « vrac », qu’est-ce que c’est ? Ce nouveau mode de consommation responsable permet aux consommateurs d’apporter leurs propres contenants réutilisables et ainsi de réduire considérablement leurs déchets. Il permet également de ne prendre que les quantités nécessaires, et donc de réaliser de belles économies !
Ancienne directrice d’hôtels et de restaurants de luxe, c’est en vivant aux États-Unis, au Canada ou encore en Australie, que Marianne découvre ce mode de consommation et devient petit à petit une adepte. Rentrée en France et lasse de ce travail stressant, elle plaque tout en 2017 pour créer avec son mari l’épicerie vrac de ses rêves. « Personnellement, je me demandais si on pourrait en vivre. J’étais enceinte et je voulais donner plus de sens à mon travail, tout en élevant mon enfant sereinement. Charlotte, une amie en Savoie, nous a invités à venir voir son épicerie pour nous faire une idée. Après ce séjour, j’étais convaincue que c’était ce dont j’avais besoin, que c’était chouette, et surtout largement réalisable ».
Ca sent le Sud !
Originaire de la région PACA, elle trouve il y a quelques mois le local de ses rêves dans un quartier en pleine réhabilitation à Cannes. « On a eu 2 mois de travaux et les habitants du quartier étaient très curieux de ce qu’on allait faire. À l’ouverture, ils étaient ravis de voir un magasin s’ouvrir dans ce quartier longtemps laissé à l’abandon. Très naturellement, ils sont venus faire leurs courses, mais aussi simplement discuter, boire un café… Aujourd’hui j’ai un vrai plaisir à conseiller les clients, à leur donner des explications sur les produits, les nouveaux modes de consommation… ».
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que quand on entre dans l’épicerie Panier Vrac, ça sent le Sud ! Les légumes viennent d’un producteur bio de Mouans-Sartoux, à 10 km ; le délicieux fromage de brebis, également d’un éleveur des Alpes Maritimes. Même les fameux « sacs à vrac » (l’outil in-dis-pen-sable du consommateur averti) et les lingettes démaquillantes réutilisables viennent d’un artisan du 06. « Le beau revers de la médaille, c’est qu’aujourd’hui ce sont les artisans et agriculteurs qui nous appellent pour qu’on les distribuent. Dernièrement, nous avons accueilli une productrice de savons bio de Grasse ». Consommer bio, local, végétal et sans déchets : quand on vous dit que le vrac c’est le FU-TUR !
Le financement participatif, c’est aussi communiquer
« Monter ce projet m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur moi-même : je ne pensais pas être aussi avenante. Une fois libérée de la pression de mon ancien boulot, aujourd’hui je sais dire « ce n’est pas grave » lorsque tout ne se passe pas comme prévu, et je me pardonne des choses que je ne me serai pas pardonnées avant ».
Pour leur donner le dernier coup de pouce et finaliser l’aménagement du magasin, ils ont fait appel cet été au grand public pour financer leur projet. « Faire une collecte de financement participatif sur MiiMOSA nous a permis de bien communiquer sur notre projet juste avant l’ouverture du magasin, et d’aller chercher notre première clientèle ».
Et pourquoi Cannes ? « Parce qu’ici on est autosuffisant, on a tout : le soleil, la mer, la montagne, et de supers producteurs bio ! ».
Retrouvez la recette des pains suédois maison de Marianne sur le blog l’Oeuf Miimosa en cliquant ici
Retrouvez sa collecte sur MiiMOSA.com : https://www.miimosa.com/fr/projets/une-epicerie-de-produits-en-vrac-a-cannes-zero-dechet
Crédit photos : Marianne et Pascal ABADIE