Le numéro 8 de la très esthétique revue semestrielle Reliefs, dédiée aux grands voyageurs et explorateurs responsables, vient de paraitre. Cet ouvrage consacre son dossier principal aux Sommets. Et évoque la situation du Parc National des Ecrins.
Le périodique explique vouloir défendre l’ensemble des montagnes du globe, comme d’autres choisissent les océans, l’air ou les terres arables… Initiative louable en ces temps tourmentés où l’espèce humaine met en péril sa propre survie sur une planète qui, elle saura trouver un nouvel équilibre à sa propre continuation, avec ou sans l’espèce humaine.
Protéger la montagne car « elle subit les effets des activités touristiques, de la production d’énergie, des aménagements excessifs et du réchauffement climatique », explique Bernard Amy alpiniste, écrivain et chercheur, dans une tribune.
Visite dans le Parc National des Ecrins
A lire concernant la Provence, un article signé Christian Couloumy qui évoque le Parc des Ecrins et ses espèces animales et végétales dites « reliques glaciaires ». Elles ont été piégées sur les sommets à la dernière glaciation, en Europe mais aussi en Islande ou en Scandinavie, ce sont des espèces arctico-alpines. Exemple, la saxifrage à feuilles opposées, que l’on trouve sous le sommet, dans la face sud de la barre des Ecrins. Elle pousse à 4070 m et détient le record d’altitude en France !
Les effets du réchauffement climatique
Le Parc des Ecrins, en partenariat avec le laboratoire d’écologie alpine de Grenoble étudie ces plantes grâce au programme « Ecologie Verticale ». Et justement les scientifiques constatent depuis 20 à 30 ans, un phénomène sans doute lié au réchauffement climatique : l’élévation discrète des boisements. Autre victime, le lagopède alpin, dont le territoire se réduit rapidement.
Mais l’auteur, naturaliste et spécialiste des animaux des montagnes traite aussi d’autres espèces tels les insectes et bien sûr le chamois, emblème des Alpes. Un texte qui donne envie d’aller randonner dans le Parc des Ecrins, mais qui pose aussi la question du poids des activités humaines sur les sommets.
Entre protection et développement économique
Autre article, l’ITW de Bernard Amy, ancien président de l’association Mountain Wilderness. Il dit sa passion pour la montagne, mais aussi la nécessité de la préserver. Etroit chemin entre la vie des montagnards, et notamment l’usage des stations de ski, et la sauvegarde de zones encore vierges qui doivent le rester. Bernard Amy a présidé l’association Mountain Wilderness.
A lire également –ou à relire- avec plaisir, le récit de la première ascension du Mt Blanc par le guide Jacques Balmat, relaté par Alexandre Dumas dans son ouvrage « Impressions de voyage en Suisse ».
A noter enfin que la revue présente de nombreuses illustrations, photos et dessins de grande qualité. Et de nombreux autres articles, poèmes et récits.
Un bel objet qui donne à réfléchir sur notre rapport à la terre et plus précisément à la montagne. Alors pourquoi ne pas l’offrir, par exemple, en cette période de fin d’année ?