C’est l’effet papillon

A l’occasion du Congrès mondial de la nature UICN, l’Office pour les insectes et leur environnement a installé une serre de 60 m² où virevoltent des dizaines de papillons. L’occasion d’en apprendre beaucoup sur ce merveilleux insecte coloré, dont certaines espèces sont menacées.

Ils ont pour nom la Diane, l’Apollon ou la Prospersine… ce ne sont pas des héros mythologiques mais des papillons. Venus du Kenya, du Brésil ou des Philippines, ils volettent à Marseille dans une serre fleurie, pour le plus grand bonheur des visiteurs. « Quelle sérénité » ! s’exclame ainsi Colette, qui accueille avec bonheur un papillon posé sur sa main. « Je ne me lasse pas de les regarder. »

Si l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie) a installé une serre au Congrès, ce n’est pas uniquement pour le plaisir des yeux. « Nous voulons émerveiller les visiteurs, mais surtout les amener à mieux connaître les papillons et ainsi les inciter à les protéger » explique Adrien Thoret-Bauchet, de l’Opie. Sur les 5 000 espèces de papillons vivant en France, 38 sont aujourd’hui menacées.  « Les papillons sont très impactés par l’urbanisation, qui détruit leur habitat, par l’uniformisation des paysages, par la pollution et par l’agriculture intensive. »

Un plan national d’actions a été défini pour protéger les papillons. « Chacun peut agir à son niveau, en apprenant à connaître ces espèces, en sélectionnant les plantes qu’il fait pousser chez lui. Il convient de privilégier les plantes rustiques comme la lavande, plutôt que celles qui, transformées par les horticulteurs pour être plus attractives, ne sont plus adaptées aux pollinisateurs. C’est notamment le cas de certaines variétés de dahlias. » La protection des papillons et de leur habitat naturel contribue à la protection de tous les autres insectes, moins colorés, moins attractifs… mais tellement importants pour la biodiversité. C’est aussi cela l’effet papillon !