SpluJ, ça veut dire « plongée » en breton… et c’est littéralement à une première « plongée », à laquelle l’Ifremer et la compagnie théâtrale Teatr Piba convient les visiteurs du Congrès mondial de la nature UICN. A la clef une expérience auditive et une meilleure connaissance du métier de biologiste marin.
Installez-vous confortablement sur un transat, fermez les yeux, ouvrez grand les oreilles… et laissez-vous transporter à bord du navire Le Pourquoi-pas. Dans une petite cabine, deux actrices de Teatr Piba font vivre les extraits du journal de bord de David Wahl, écrits lors de la campagne scientifique Momarsat 2017 (1). Nous voici partis à la découverte des sources hydrothermales, ces geysers sous-marins situés au niveau des dorsales océaniques Ici les écosystèmes grouillent de vie.
Des tableaux sonores complètent l’immersion. « C’est bien un univers radicalement opposé au nôtre et incommensurablement distant de nous que nous sommes censés observer. Ce n’est pas une forêt, une île, ni un nouveau continent sur lequel nous pourrions mettre le pied, mais un monde quasi-parallèle, où seules des machines peuvent pénétrer, évoquant, en quelque sorte, par sa difficulté d’accès, davantage une exploration spatiale qu’une excursion dans la jungle. »
Découvrir le métier de biologiste marin
La création est née d’une rencontre avec Jozée Sarrazin et Pierre-Marie Sarradin, écologue et chimiste à l’unité Étude des écosystèmes profonds à l’Ifremer. « Le métier de biologiste marin est passionnant, mais il est mal connu du grand public. Nous voulions lui faire partager notre enthousiasme pour les sources hydrothermales où la vie se développe, à 1 700 mètres de profondeur, sans lumière du soleil » explique Pierre-Marie Sarradin. « Nous avons choisi une forme artistique qui diffère des conférences scientifiques, avec une part de poésie et d’évasion. C’est une aventure au long cours dans laquelle se confrontent nos domaines respectifs de recherches et de création ».
SpluJ, à découvrir à l’Espace Générations Nature jusqu’au 11 septembre.
(1) Momarsat est une campagne de maintenance annuelle d’un observatoire marin. Il est installé à 1 700 m de profondeur au large des Açores.
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Pour aller plus loin
A vous de jouer
« Espions des grands fonds » vous propose d’aider les scientifiques de l’Ifremer à annoter des images provenant des geysers sous-marins localisés à plus de 1700 mètres de profondeur dans l’Atlantique et le Pacifique ! Depuis 2010, des caméras déployées au fond de l’océan enregistrent des milliers d’heures de vidéo qui représentent une archive importante. Le temps d’analyse dépasse largement la capacité humaine de l’équipe scientifique ! C’est pourquoi l’Ifremer invite chacun à participer, à son niveau. Le traitement des données obtenues permet d’apprendre énormément sur le fonctionnement de cet écosystème. Tout comme sur le comportement des espèces qui l’habitent.
A la découverte des fonds marins
Découvrir les fonds marins sans se mouiller… C’est possible au Congrès mondial de la nature de l’UICN. Le Parc national des Calanques, la ville de Marseille et l’association Septentrion Environnement ont uni leurs compétences pour proposer aux visiteurs un voyage magique en immersion. Des techniques innovantes comme les casques de réalité virtuelle ou des hologrammes à 360 degrés nous embarquent à la découverte des grottes, des récifs, des fonds rocheux… et de tous les animaux qui y vivent. C’est tellement réaliste que certains ressortent de l’expérience en ressentant un peu le mal de mer… mais aussi l’envie de protéger nos trésors naturels, aujourd’hui si menacés.