Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) se bougent pour le tourisme durable. Avec la marque « Valeurs Parc » mais aussi à travers le développement de circuits touristiques à faible émission de CO2. Un exemple avec le PNR du Verdon, qui présentait ses offres lors des rencontres inter parcs de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le mois dernier.
Créer une offre complète de tourisme responsable. Tel est l’objectif du PNR du Verdon, qui souhaite prendre en compte la mobilité du visiteur depuis son arrivée à la gare ferroviaire ou routière jusqu’au sein même du parc, avec des propositions d’hébergements et de découverte du territoire respectueuses de l’environnement.
Le transport, première pierre à impact CO2, retravaillé
En vacances comme le reste de l’année, l’énergie la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas. Ce principe de sobriété énergétique, le parc du Verdon l’a mis au cœur de sa réflexion sur les déplacements touristiques dans son territoire, impacté par des contraintes spécifiques : la géographie des lieux le rend en effet particulièrement vulnérable aux déplacements en voiture. Les routes, étroites, peu nombreuses, engendrent beaucoup de difficultés de circulation en période touristique. Ce trafic génère des désagréments pour tous, des dépenses énergétiques inutiles mais aussi une augmentation significative des gaz à effet de serre. Ainsi, le PNR souhaite apporter des solutions aux enjeux environnementaux et développer l’offre de déplacement.
« Notre objectif est de proposer une solution d’itinérance qui connecte les différents territoires au-delà des limites administratives du Verdon », précise Gwénaël Saby, du PNR Verdon
En partenariat avec la Région et les Communautés de communes, le PNR du Verdon a donc créé un schéma de mobilité. Un cadre de réflexion qui inclut des lignes de transport en commun à partir des villes « portes » du Verdon, à savoir Digne-les-Bains, Manosque, Draguignan ou encore Marseille et Aix. Le portail pacamobilite.fr recense ces lignes régulières qui opèrent pendant les mois de juillet et août. Et se transforment pour beaucoup en transport à la demande le reste de l’année.
Les tournées de la navette des gorges du Verdon ont aussi été renforcées, pour permettre de rejoindre les principaux sentiers de randonnées. D’autres circuits sont aujourd’hui à l’étude.
L’itinérance douce : une offre à forte valeur écologique et économique
« Il ne faut pas confondre offres d’itinéraires de randonnées et offres d’itinérance. Les offres d’itinérance incluent bien sûr l’itinéraire mais également les réflexions autour des moyens d’accès à celui-ci, l’hébergement, l’offre culturelle, le respect de la faune et la flore », explique Dominique Amburgio, du PNR Verdon.
Le parc joue un rôle majeur dans l’équilibre entre les patrimoines naturel, culturel et les activités humaines. Il accompagne les prestataires de tourisme du territoire pour maintenir et améliorer la synergie entre respect de la nature et développement économique, notamment à travers la marque Valeurs Parc. Elle apporte à toute entreprise qui en bénéficie une reconnaissance de son travail, de son inscription respectueuse dans son territoire et son environnement.
Rando, vélo, cheval, les offres d’itinérance douce laissent aux promeneurs le temps de la découverte d’un territoire. Le parc a regroupé ses propositions de sorties et d’itinéraires « sans voiture » sur le site verdon.changerdapproche.org. L’itinérance douce a aussi l’avantage d’avoir un impact certain sur l’économie locale. « Le vélo c’est l’inverse de la voiture : moins on va vite plus on consomme ! », s’amuse à faire remarquer Dominique Amburgio.
